Trop confiant, les Arruanais ? Pas aussi simple que ça. La prestation pâlotte des ce mercredi peut s’expliquer par plusieurs facteurs, mais avant tout elle se constate.
Avant même le match, on sent poindre les prémices d’un match en demi-teinte : Seb est absent, ce qui n’arrangent pas les troupes, déjà d’un naturel assez indiscipliné. La confiance est là cependant, même trop. On est nombreux (parmi les habitués, seul Simon manque à l’appel), les éléments "percutants" (je dis pas de nom, ils vont plus rentrer dans leurs crampons après) sont là, les adversaires n’ont pas une grosse réputation. Cela semble justifier l’échauffement ultra-light et le manque de concentration général.
Ne boudons pas cependant notre plaisir et notons que la bonne humeur était d’autant plus au rendez-vous que nous avons eu le plaisir de la visite surprise de Alain (Crespo) qui nous a brillamment (et courageusement) arbitré, ainsi que de Joss "je plaque tout ce qui bouge" Toublanc, le cousin à tendance psycho-survolté de Benoît qui nous a été d’une aide considérable et qui a bien effrayé ses vis-a-vis.
Coup d’envoi et première surprise : il ont un méchant pack d’avants. Pas très gros, ni très costaud (enfin sauf le 4 qui vaut son pesant de barbaque), mais plus volontaire à n’en point douter. En quelques minutes, les Affranchis écrivent ce qui sera le scénario de quasiment toute la rencontre : ils jouent debout et avancent systématiquement sur les mauls; ils gagnent quasiment tous les regroupements par leur soutien efficace et c’est collectivement qu’ils secouent les Arruanais.
En face, les locaux sont plus ou moins à la rue et peu présent au soutien. La sanction ne tarde pas à tomber : symptomatique du manque de cohésion générale de l’équipe, Zog joue vite une pénalité et va s’enfoncer tout seul dans la défense qui le dépossède du ballon et contre attaque vigoureusement. Les Arruanais prennent le contre de pleine face et concèdent le premier essai de la partie.
Saint Médard a donc toutes les peines du monde à mettre en place son jeu. Les Affranchis imposent de long temps de jeux qui finissent par faire craquer les Arruanais. On se retrouve avec des avants très très à la bourre et des arrières obligés de se consumer dans les regroupements. Guillaume s’évertue à remettre Saint Médard dans le sens de la marche, mais il est souvent contraint lui-même d’aller gratter le ballon, le soutien tardant à se mettre en place.
Saint Médard ne doit son salut qu’au nombreuses erreurs des arrières des Affranchis, ainsi qu’a la belle abnégation de notre ligne d’arrière. Ainsi, non-content d’aller au charbon sur les déblaiements, ils vont donner un peu d’air à leur équipe par Benoît, servi par Walter sur une combinaison propre et net. Ce dernier arrive lancé comme une balle et s’extirpe des griffes de deux défenseurs sur un coup de rein agressif avant d’aller aplatir.
Mais le répit et de courte durée : les Arruanais continuent à subir devant et perdent la conquête : même XL n’arrive pas à passer les bras. On notera néanmoins la belle prestation de Patrice, qui comme à son habitude est sorti rouge comme une tomate de la rencontre, mais après avoir âprement disputé les mauls.
La mi-temps est l’occasion d’une magnifique engueulade de Loïc sur ses arrières, réclamant plus de profondeur, plus de vitesse, plus d’agressivité. Les gros ne peuvent que constater leurs difficultés mais ont encore de la ressource. Globalement, les gars savent que cette équipe est à notre portée et qu’il est hors de question de rater sa chance : les Affranchis ont lâchés beaucoup de jus en première mi-temps, ce qui explique aussi leur manque de concrétisation. Il faut en profiter.
Le début de seconde mi-temps est plus appliqué, mais les regroupements sont toujours aussi chaotiques. Tout à coup, sur une attaque Arruanaise, non seulement le ballon est perdu mais l’info ne circule pas vers les arrières qui restent en profondeur. Il n’y a quasiment personne pour empêcher le 9 des Affranchis d’aller aplatir dans l’en-but : tout est à refaire.
Heureusement, les Arruanais sont bien aidés par la présence imprévue de Remy (de Captieux). Ce dernier a déjà abattu un boulot considérable en première mi-temps, mais là, il va redonner du baume au cœur de toute l’équipe en marquant de manière magistrale le second essai Arruanais sur une superbe course de 50 mètres après s’être emparé du ballon pondu par un regroupement et être passé dans la minuscule faille de la défense adverse.
Les Arruanais soufflent d’autant plus que quelques minutes après c’est Walter qui récupère un ballon et qui échappe joliment (et heureusement) à la défense qui voulait l’engloutir, pour servir Loïc qui sort son numéro spécial "je fais du rugby depuis l’age de 8 ans" : accélération supersonique, course de trente mètre pour passer deux défenseurs et ultime crochet pour effacer le retour du dernier qui va littéralement se crasher en touche.
Les Affranchis encaissent difficilement la nouvelle, mais repartent au boulot. Néanmoins, c’est encore sur le côté gauche qu’une brèche va s’ouvrir pour laisser passer Mathieu, décidément très productif ces derniers temps, qui va scorer au péril de sa vie en accompagnant son ballon pour aplatir, le crane à quelques centimètre de l’entrée en béton des vestiaires.
Le coup de grâce viendra cependant quelques minutes plus tard : alors qu’un Affranchi réussi à transpercer la ligne et que tout le monde a renoncé à le poursuivre, seul Remy remonte le terrain à toute vitesse et réussi à mettre la pression sur l’attaquant qui tergiverse trop avant d’aplatir et se fait plaquer, échappant du même coup son ballon sous le coup de poing judicieux de son bourreau.
Quelques minutes après, c’est la libération et les Arruanais sont bien heureux de s’en tirer à si bon compte. Malgré une fin de partie un peu plus reluisante et un score en faveur des Arruanais, il ne faut pas oublier que ce match se gagne plus sur les individualités que sur le collectif, et que de manière très concrète, la présence de Remy a changé la donne en notre faveur. Il va donc falloir en montrer un peu plus si on souhaite ne serait-ce que faire douter les Wallabus qui ont probablement une méchante envie de revanche !
!!Pompavélo ?!!
((/images/Articles/pompavelo.jpeg|Pompe à vélo|G))Ah oui, la pompe à vélo. Alors, après m’être renseigné, il s’avère que la "pompe à vélo", à l’instar de, par exemple, la cuillère de bois est une distinction honorifique destinée à récompenser la plus jolie "caguade". Suite à la demande pressante d’un certain nombre d’entre vous pour qu’on attribue à l’issu de chaque match ladite "pompe à vélo", je m’exécute de bonne grâce, d’autant plus que là, c’est facile, c’est Zog qui remporte haut la main le trophée grâce à la formidable intuition qui l’a poussé à jouer rapidement la pénalité sans prévenir personne et à s’empaler tout seul (mais non sans classe) sur le rideau défensif, action qui s’est soldée par un essai contre nous,je vous le rappelle. Félicitation du jury.
9 réflexions au sujet de « Saint Médard – Les Affranchis : Une victoire ? »
j’y ai cru mais non ce n’est pas la chronique du match,va falloir attendre encore…
Ayé, j’ai eu du mal à trouver du temps, mais je l’ai fait ce compte-rendu : )
Enjoy !
mais euuuhhhh ….
Alors Zog ? Un coup de pompe ou des coups de pompes ? Choisis …
Marcus, t’étais pas en retard à l’entrainement ? Normal tu étais en train d’écrire sur le site…
Plus sérieusement, et loin de moi l’idée de faire un résumé aussi complet du match, mais il nous a manqué de :
– la superstition (la remise des maillots ne fut pas dans les règles de l’art) & des crampons oranges : Marcus je te vois bien avec 🙂
– de l’agressivité :
* pour les avants dans les phases de maul et de ruck. Personne sur les cotés pour arracher les bras et personnes au sol pour enjamber le porteur du ballon ==> beaucoup de ballon perdu.
J’espère que les minis ateliers de mercredi permettront de corriger le tir pour jeudi prochain.
* de l’agressivité : pour les 3/4. Même si la défense fut globalement bonne, pas de montée défensive avec pressing. Donc des plaquages ou on attend l’adversaire et on le plaque en faisant attention de ne pas lui faire mal.
– de la solidarité : nos collègues et le ballon sont nos amis. On doit les protéger aussi. A plusieurs reprises, lors d’un départ au ras d’un avant ou lors de la prise d’intervalle d’un 3/4, les premiers soutiens restaient plusieurs secondes à 3 mètres de l’actions en attendant que le ballon arrive tout gentiment dans leur bras… Au lieu d’aller au contact et de protéger le ballon et d’attendre le reste du soutine.
Globalement donc on n’avait pas les fondamentaux du rugby, conquête, conservation enchaînement…
Contre les Bus, ce sera plus difficile, mais on joue à domicile alors il va falloir lâcher les chevaux et ne pas avoir peur d’aller au contact !!!
Bonne semaine,
Guillaume
On fait ça au démonte-pneu ?
Ou on dépose un pré-avis ?
Finalement, il suffira de planter des arrêts de bus dans les trous des taupes…(des stops ?). Non, franchement, arrêter les Bus, c’est pas un problème, sauf pour Walter qui ne pourra pas faire du ….pouce !
Tout simplement : la classe !
La chronique, les commentaires, l’analyse… : La grandeClasse !!