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Il était un foie…

Ça y est, Sieur Novembre est arrivé… Avec son cortège de pluie, de froid, de feuilles mortes spongieuses et dégueulasses sur lesquelles glissent les quidams laborieux qui reviennent du travail. L’un rappliquant de Montpellier, le moral miné par les travers gauchisants d’un gouvernement incapable de résoudre les problèmes des jeunes cadres dynamiques, l’autre quittant ses vignes, le cœur meurtri que son dernier bébé le grand cru « Château Tarace » titrant 35% n’ait pas trouvé son public et encore un autre, maudissant son tatoueur malentendant et dyslexique, qui avait pourtant splendidement réussi son Ours et sa Baleine, qui lui a scarifié Adolf Hitler sur la peau en lieu et place du nasique espéré…

Mais haut les cœurs, jeunes camarades de la bechigue ! C’est le moment idéal pour profiter et se rassembler… Le temps de se retrouver auprès de l’âtre pour se réchauffer et retrouver la vraie fraternité et les valeurs ancestrales autour des contes d’antan de nos aïeuls qui soudaient les générations. Il ne saurait en être autrement pour notre confrérie de joyeux citadins ruraux et c’est pourquoi je me permets de vous conter cette jolie fable, véridique ( je l’jure sur la virginité de Simon !), qui en dit long sur quelqu’un que nous côtoyons depuis longtemps mais que nous ne percevons pas à sa juste valeur tant son humilité nous cache ses origines…

Il y a fort fort longtemps, dans un très lointain royaume, vivait un Roi et une Reine qui s’aimaient d’un amour sans borne. Leur bonté irradiait sur tout leur domaine et leurs sujets. Pour couronner ce bonheur sans tache, un petit prince vit bientôt le jour. Ils l’appelèrent Jean-Luc (c’était là leur seul tort : ils avaient un goût de chiotte…).
Las, au fond de sa foret maudite, la méchante sorcière, Fongicule Des Bois de Labrède, crevait de jalousie et entreprit de noirs desseins. Elle se rendit furtivement au château, entra dans la chambre du nourrisson et se pencha sur son berceau. « Par Belzébuth! Toi, tu vas charger pour tes Boloss de parents ! » déclara-t-elle . Et ainsi elle jeta ses affreuses malédictions. Au bord du couffin elle déclama:
« 1. Tes cheveux rapidement tu perdras .
2. Tes doigts potelés toute ta vie tu garderas et les objets ovales jamais manipuler tu ne sauras.
3. Des caleçons pourris jusqu’à la fin de tes jours tu porteras.
4. L’onde sonore du mot « LÂCHEZ!!! » jamais à tes oreilles ne parviendra. ».
Et c’est ainsi que, grandissant, le jeune Jean -Luc, marqué par le sceau de la malédiction, dut quitter son fabuleux royaume pour échouer sur les rivages de Sable d’expert de Saint Médard d’Eyrans.
Depuis, chaque soir, lorsque la Lune saturée du sang des innocents se montre rousse (ou tous les mercredis soirs, en fait…), le jouvenceau erre au milieu d’un troupeau de damnés pour expier fautes et péchés qu’il n’a jamais commis…Voilà, mes amis, en ces temps de disette sportive ( le mot « sportive » est peut-être un peu fort… ), il est important de nous resserrer et de s’intéresser un peu plus à chacun pour souder notre groupe de valeureux guerriers et l’amener, tranquillement, sur les sentiers de la gloire ….

Bien à vous… Tas d’cons ! …

Ben

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