Oyez bonnes gens, voici en quelques lignes, le résumé du match de jeudi entre les « Vieux du SCAT » et les « Magnifiques Batraciens de l’Arruan », comme tout le monde nous appelle, bien évidemment…
Pour compenser la nuit tombée, comme chaque jour en nos contrées scandinaves, à 15 h 30, le temps était clément comme on l’aime : un petit 2°c, idéal pour s’ouvrir un genou sur galet lors d’un essai aplati ou se fendre la courge en deux en retombant d’un placage bien senti… Bref, une météo idéale !
Nos camarades de jeu étaient une petite vingtaine, tout comme nous, ce qui garantissait une partie équilibrée, même si le peu de remplaçants chez les gros nous faisaient pressentir qu’ils allaient tirer la langue ces feignasses !!
L’échauffement fut rapide, voire peut-être même un peu trop, car nos grenouilles préférées eurent du mal à rentrer dans le match. Menée par un 12 en grande forme, la défense des lignes arrières était enthousiaste comme une troupe de collégiens le jour de la rentrée. L’attaque aurait pu compenser… Si nous avions laissé les moufles au vestiaire… Résultat, avec ce fameux cocktail de montées gasteropodiennes, de ballons tombés et de air placages, nous nous retrouvons menés 3 essais à 0 après 15 minutes de jeu. Magnifique entrée en matière qui aurait pu présager d’un match cauchemardesque…
Fort heureusement, le mental est beaucoup moins friable depuis quelques saisons et à force d’efforts, de concentration et d’une hausse de l’engagement, nous finîmes par marquer un essai, puis deux, puis trois et enfin quatre juste avant la mi-temps ! Réveil spectaculaire pour les résidents du marais, l’endormissement du début de match ayant, semble-t-il, basculé chez les collègues du Bouscat…
La deuxième mi-temps fut plus équilibrée, et si nous marquâmes deux essais supplémentaires pour mener 6-4, la fatigue et un peu de précipitation nous empêchèrent de tuer le match. Les Bousco-croates s’accrochèrent et reprirent le fil du match pour nous planter deux essais, et égaliser. Nous eûmes une dernière cartouche un peu vendangée qui nous fit finir sur ce match nul. Si celui-ci laisse un gout un petit peu amer, au vu de la fin de match, le nul parait finalement assez équitable, surtout compte tenu du début de rencontre…
Si nous devrons mieux entamer et finir nos prochains matchs, nous pouvons être satisfaits de certaines belles séquences qui ont amené des débordements sur une défense pourtant bien en place et de beaux essais au bout de plusieurs temps de jeu qui, eux, nous virent balayer le terrain sur toute la largeur.
Les scorers sont:
– Alex, par deux fois ( le co-coach était partout sur le terrain…)
– Thibault, électrique sur tout le match
– Bastien, qui a laissé son nez en échange d’un essai
– Rémi, au bout d’un sprint de 600 mètres
– Et Bif, qui, pour avoir le ballon, a poussé un hurlement abominable ( la dernière fois que j’ai entendu un tel cri, c’est quand Walter se croyait sur le point d’être rattrapé par Fabrice lors d’un entrainement…)
À noter, comme toujours, de beaux gestes :
– Marmotton se démultipliant pour faire oublier les performances de son père,
– Tous les joueurs de la ligne arrière, exécutant, chacun à son tour, un en-avant ; le tout, sous le regard bienveillant des avants qui bataillaient comme des chiens pour récupérer difficilement chaque ballon
– L’entorse du coude de Paulin pour sortir en héros et faire oublier son en-avant dégueulasse sur une pénalité jouée vite (effort vain, bien évidement, et qui lui vaudra, sans discussion possible, le Nunuchon…)
– Les nombreuses tentatives de coups de béquilles sur les ailiers adverses tentés par Romain pour soutenir les copains
La soirée s’est prolongée avec de nombreux Scatistes et un repas Tolkienesque préparé par Jean-Claude, dit Gandaïl, « L’enchanteur de la Gousse », Markus le Gris et Yves Giraud Saquet, Mi-homme mi-alarme, qui cuisine les pieds nus (les pieds, c’est le minimum !) .
A très vite les grenouilles…