Résumé du match

Un match nul mais un beau match…

Ce jeudi, surlendemain de l’avant-veille, se jouait, sur le complexe sportif du stade bordelais, le retour de notre opposition face aux affranchis.
Le temps était au beau fixe et, même si, bien évidemment, ce stade souffre de la comparaison face à la MAGNIFICENCE du Millénium (toujours référencé sur Google, Waze, Via Arruan…), la pelouse semblait accueillante pour les vingt batraciens venus poser leurs pattes gluantes sur ce satané ballon ovale.

Petit aparté : j’aimerais vous alerter sur ce temps bien trop doux pour la saison qui est un signe implacable du changement climatique à l’œuvre. Et si certains sont encore sceptiques, l’impact sur le biotope et la faune locale est pourtant bien réel. J’en veux pour preuve la disparition totale du Clément (Clémentus Feignatus Feignatus)… Ce petit animal, autrefois très présent au sein du XV de l’arruan, et qui est aujourd’hui totalement introuvable… Les deux derniers spécimens ont disparu moins de 12h avant le match d’hier soir…

Comme annoncé par Alex et Zog, cette rencontre avait tout du match piège : deux victoires probantes contre La Brède, un effectif quasi complet et un adversaire annoncé à tout juste 15 et sans arbitre… Ça sentait l’Arruanaise avec un début de match sans engagement et un réveil à la 15e minute à 0-3. Fort heureusement, le capitaine (mais comment en est-on arrivé là ?) et le co-coach tentèrent de remobiliser tout le monde, les adversaires furent largement le nombre (au moins 18) et purent assurer l’arbitrage durant les 3 tiers temps, avec un arbitre différent à chaque fois.

Si nous avons su éviter l’excès de confiance, nous comprimes vite, dès le début de match, qu’il allait falloir s’envoyer pour faire quelque chose. Les affranchis étaient autrement équipés que lors du match aller que nous avions gagné péniblement en jouant plutôt moyennasse…
Les rouges et bleus mirent de suite la main sur le ballon et nous rentrèrent dedans plein badin. Résultat, après plusieurs séquences défensives où nous eûmes du mal à descendre, le 8 percutait une dernière fois avant d’envoyer une chistera sur un collègue qui pu aplatir. 0-1.
On se remotive et on repart. Après plusieurs avancées, dont 2 rattrapées du bout des doigts à l’aile par les rouges et bleus, nous finîmes par égaliser. Bastien passant, je n’ai toujours pas compris comment, entre 3 ou 4 bleus sur 5 mètres, le tout en départ arrêté… Problème : pour bien fêter l’exploit, Bastien se nique l’épaule, façon violent, en aplatissant la bechigue dans l’embut. Il est bien content d’avoir joué 9, Bastien !!! Au moins il finit sa saison sur une action décisive…
Romain, tout juste revenu de blessure, le rejoindra plus tard sur le banc des blessés pour s’être dégommé le genou… A priori, ce dernier est plein d’eau, ce qui est la première incursion de ce liquide dans le corps de notre Lusitano depuis bien des années !!!
Le match continue avec un combat très dense sur ce premier tiers. Sur une de nos attaques, le ballon parvient jusqu’à Alex passé 15 qui traverse et termine derrière la ligne… 2-1 Arruan. Et fin du premier tiers.
Petit discours sur la nécessité de s’envoyer et le fait que c’est bon, on est dedans. Changement d’arbitre et reprise.
Les postiers égaliseront avant que Rémi ne se défasse d’un premier placage, sprinte sur 50 mètres, résiste au retour du 15 et passe le score à 3-2 pour nous. Las, les affranchis ne lâchent rien et c’est à leur tour de marquer. 3-3.
Les 20 minutes touchent à leur fin et sur un dernier ballon vite joué, l’olive file jusqu’à Rémi, le grand, qui percute et peut me transmettre sur l’extérieur. Porté par les ailes de l’angoisse, je martyrisai ischios et cuissots pour déposer le ballon en terre promise. 4-3, et fin du deuxième tiers.
Nouveau petit speech, état des lieux des troupes (ça commence à bien tirer la langue pour ceux qui peuvent encore…) et on y retourne.
Des deux cotés, les belligérants donnent tout ce qu’il leur reste de jus et de remplacements. Si le manque de lucidité nous fit lâcher des ballons un peu trop vite (la fameuse passe impossible…) pour bonifier nos grosses avancées, ce fut relativement compensé par la volonté farouche de ne pas lâcher dans la tête. Les postiers égaliseront et passeront même devant avant que Dylan sur un dernier coup de rein, aplatisse notre 5e essai. La fin de l’éclairage sonnera la fin du chassé-croisé sur un score de 5-5.

Un bon match. Toujours le même gout doux-amer du match nul où l’on se dit que l’on aurait pu gagner avant de se rappeler que l’on aurait pu perdre… Un match vraiment collectif où l’on laisse malheureusement deux copains de plus sur le carreau. Nous aurons besoin de toutes les forces vives pour cette fin de saison et les deux matchs qui restent (à priori pas de match contre les wallabus) et particulièrement pour le prochain dans 15 jours : Dassault. A priori le plus gros adversaire de l’année sur le papier : faudra s’envoyer au Millénium !!

Une troisième mi-temps toujours sympa pour finir la soirée.
Un Nunuchon décerné à l’unanimité à Zog pour récompenser une splendide partition d’ensemble : Double sautée-touche, chistera à l’aveugle pour l’homme invisible, surdité sélective…
Le Son du match : le « POC » très court et très sec de l’énorme caramel de Romain sur un des gros troisième ligne postier…
Et les charges en hurlant de Charles, les 60 placages de Dylan, les 27 chaussettes rouges et bleues sur 36 déchirées par Mathieu, le premier match du nouveau Rémi, la moisson en touche, le gros combat de tous… Bref, merci les gars et à mercredi !!!






Laisser un commentaire