Un peu avant 21h, les deux équipes rentrent sur le terrain sous le petit crachin de Cardiff, dans une ambiance un peu post-apocalyptique, loin de la fête à laquelle les Français s’attendaient. Les visages sont tendus, mais les regards se font soudain interrogateurs dans le corps arbitral et chez les Bleus. En enlevant leurs coupe-vents, les Kiwis révèlent que, effrontés comme ils sont, ils ont mis le maillot Noir !
Ils auraient considéré comme une défaite d’abdiquer face aux Français qui, vainqueur du toss, les obligeaient à porter non pas le noir, ni même le gris, mais un maillot Blanc parfaitement incongru. De même que Seb Chabal nous dit "We are in France, we speak French", les Neo Zélandais nous affirment " We are the All Blacks, we play in black !".
Mais l’arbitre de la partie ne l’entend pas de cette oreille. Il somme les Néo Zélandais de passer un maillot blanc. Plus exactement, il accorde cinq minutes aux Blacks pour changer de maillot, faute de quoi le match sera perdu sur tapis vert. Au début, le capitaine des Blacks tente de discuter, il rigole même un peu, mais quand l’arbitre impassible lui annonce qu’il ne lui reste plus que quatre minutes, un vent de panique envahi les Blacks qui se mettent à courir.
Le problème, c’est que ce maillot blanc, il n’existe pas. ils ont le gris, mais il ne fait pas l’affaire. Chacun part dans sa direction pour trouver une solution. Carl Hayman a un vieux sweat-shirt blanc dans son sac, il le sort et se présente sur le terrain. Jerry Collins fait appel à la générosité du public et hérite d’un t-shirt marque "I love Cardiff", malheureusement bien trop petit. Tant pis, le temps presse, il le met et rejoint les cinq All Blacks qui ont trouvé des solutions de fortune pour se présenter au coup d’envoi.
Les autres continuent désespérément de courir, Kelleher engueule copieusement son staff mais s’arrête médusé pour voir Rococoko débouler avec un chemisier de dentelle à bretelles fines généreusement offert par une fan.
Malheureusement il est trop tard, et l’arbitre de la partie siffle la fin du match, accordant la victoire à l’Équipe de France qui entame un tour d’honneur devant les spectateurs ébahi du Millenium Stadium.
4 réflexions au sujet de « Le scénario idéal »
MERVEILLEUX ! Quel beau scénario ! on s’y croit, Rokocoko en dentelle ça doit être chou. Quant a l’arbitre , il a interet à demander des le coup de sifflet final , la nationalité française ( et se glisser sous le maillot de Chabal) sinon les all blacks, leurs supporters et tous les spectateurs gallois ou irlandais vont lui rappeler le bonheur qu’ils ont eu d’avoir été sous la domination et la rigueur anglaise.
Ben finalement je me suis trompé, le scénario des Bleus était encore mieux que le mien.
on a pas la chronique d’aprés match Boris ?!
Si si Simon. La chronique d’après match en très rapide : Coup de sifflet final, victoire, monter sur la chaise, gueuler dans la rue, pinte, pinte, gueuler dans la rue, danser dans le bar, pinte, gueuler, chanter "On est en demi", pinte, rigoler des pauvres Neo Zélandais, mimer la course de Michalak, pinte et rentrer tout bourré à vélo… : )
Bon, si j’ai un peu de temps demain, j’essaie de faire plus de détails.