Le climat torride de ces derniers jours ayant amené la formation de la dépression « Jean-Claude », nos fiers batraciens sont allés défier les ours et les éléments, jeudi dernier, à l’Aquaboulevard de Pessac…

Une vingtaine de Grenouilles ont tout de même répondu à l’appel, même si les troupes sont arrivées en ordre dispersé. Il est vrai que chacun a dû trouver un affluent de la Garonne en bas de chez lui pour rejoindre Pessac…
J’ai ainsi pu garer mon kayak entre le magnifique Yacht en bois de notre 10 boiteux et l’hippocampe de Bagilet…

Une fois chacun en slip de bain, masque, tuba et protège-dents, nous pûmes nous avancer vers le seul îlot marécageux encore immergé de Gironde, coincé entre les douves qui marquaient la touche d’un coté et le manège hippique de l’autre, où de pauvres canassons gonflés d’humidité attendaient une hypothétique Arche pour les sauver..
Au lieu de ça, Dieu, pour les torturer, leur infligea un spectacle visuel d’une qualité rare: 40 minutes en direct de la fosse aux hippopotames du zoo de la Palmyre !!!

Après avoir prêté quelques joueurs à nos hôtes qui n’étaient que 12 ( à leur décharge la période d’hibernation a déjà commencé…), le match de water-polo pu débuter…
Et pour lancer le match sous les meilleurs hospices (pardon Jean-Luc et Markus) auspices, notre coach Néo 10, lança, en guise de coup d’envoi, deux magnifiques ogives au milieu de la mare aux canards qui délimitait le terrain… Le match débuta donc sur une melée des plantigrades.

La possession fut partagée durant cette première période, les nombreuses fautes de main rendant méthodiquement le ballon à chaque camp sur la grande majorité des attaques. Toutefois, la défense des verts était bien en place et nos batraciens ne furent pas pris à défaut. Nous purent tant bien que mal dérouler quelques attaques bien senties mais de la précipitation au moment de conclure et un Flo en feu chez les Nounours nous empêchèrent d’aller à Dame. La fin de cette période fut d’ailleurs un festival d’actions individuelles ou travers et replacements foireux furent légions pour aboutir à la plus belle action du match: « une entrée sur le coté d’un ruck avec arrachage tardif du ballon  » splendide de Jean-Luc, dont seul un super ralenti pourrait rendre à sa juste valeur la beauté irréelle du geste technique. Pour les puristes, c’est digne d’un échange philosophique Cudmore/O’Connell…

Bref 0-0 à la mi-temps malgré quelques mouvements de plusieurs dizaines de mètres… Bref patience et organisation sont les mots d’ordre du break de fin de période.

La deuxieme mi-temps verra les verts un peu plus appliqués et les Nournours un peu plus fatigués. La moisson faite en touche par les gros verts priva les Maronnasses d’une belle rampe de lancement et les obligea à encore plus d’efforts en choisissant les mêlées et donc à couvrir plus de terrain. A force de taper les verts finirent par ouvrir des brèches et après plusieurs temps de jeu et Romain, raffûtant le dernier adversaire s’aplatit dans l’embut comme une merde, une crêpe, un parfait numéro 8…
Quelques temps de jeu plus tard c’est Marmotton qui traversait et s’arrachait pour déposer le dernier Ours et marquer un deuxième essai.

2-0 fut le score final car à la fin du deuxieme tiers l’arbitre siffla la fin du match pour préserver les quelques bouts d’herbe qui dépassaient encore du bayou…

Une troisième victoire qui doit se savourer, en particulier car obtenue dans des conditions dantesques, mais qui ne doit pas masquer la nécessité de s’appliquer pour marquer, de penser collectif et de garder de l’organisation même lorsqu’on domine. On a revu beaucoup d’actions où l’on veut faire la différence seul alors que nous n’avions pas l’excuse d’être dans le rouge… Que du bon quoi car victoire et plein de perspectives de progrès !!!!

La troisième mi-temps fut royale avec pression et super repas (les Nounours savent recevoir …) et les discussions furent pleines de bon sens ( Marmotte : » Pourquoi c’est la première fois qu’on joue avec un 8 ?« , Clem:  » Jérôme, il est sympa, mais il pourra jamais être capitaine de frégate comme moi.. Faut arrêter !!!. », ou Quentin:  » Non mais Umtiti ou pas Umtiti, ça reste du vol !!!!« …).

Bref une belle et humide soirée….

Kenavo les potos…

P.S. A noter tout de même:
– le coup de chaud de Gautier après avoir pris successivement un plaquage haut et un coup de coude dans le nez
– l’absence injustifiée de Damien depuis ma tentative d’énucléation du dernier entraînement
– le Nunuchon attribué à Magic Bajoule pour sa touche trouvée après 7 rebonds…