Amis Batraciens, amateurs de marais saumâtres, de côtes de porcs rosées, d’ail et de citrons verts, je vous adresse ces quelques lignes pour résumer la rencontre de jeudi dernier…
En effet, jeudi dernier, nous avions le match retour contre nos vieux amis des Wallabus à Mérignac sur le terrain fraichement fleuri (détail que nous fit bien remarquer notre président directeur général, Jean-Luc 1er…) du stade Noël Berthet. Si le match aller, quoique solide de notre part, avait été un peu tronqué par le faible effectif des bus (12-13 joueurs), le match retour s’annonçait d’une toute autre teneur, les chauffeurs ayant recruté de la chair fraiche et affichant un effectif de 21 rugbypèdes, dont pas mal de jeunes aux gabarits typiques du club !!!
Fort heureusement, les grenouilles présentes au bord de la mare étaient 24 dont 22 en maillots (Marmotte s’étant cassé un ongle et Ronan en partance pour la prochaine Fashion Week de chemises de Dublin…).
Après un échauffement rythmé et sérieux, les consignes de Quentin sur le rythme du match, Cap’ Bedaine annonce la couleur et prévient que les premières minutes vont être très physiques et qu’il faudra serrer les ratiches pendant dix minutes si l’on veut espérer quelque chose…
Et bizarrement, dès le coup d’envoi, on s’aperçoit que, pour une fois dans sa vie, le Baron d’Arcachon, a raison !
Premier coup de pied, réception d’un jeune mammouth bleu qui trace tout droit et avance sur 20 mètres avant d’être arrêté… Les charges wallabusiennes s’enchaîneront ensuite sans cesse, durant 10 minutes, avec 0,1 voire 2 passes avant de rentrer fort. Mais un batracien prévenu en vaut deux, et parfois en reculant, mais avec quelques placages offensifs, la ligne ne craque pas et à la fin de ces dix minutes, les bleus sont à peine rentrés dans nos 22.
Et à force, de contest grattages, placages appuyés, l’adversaire s’essoufflé et nous rend enfin le ballon.
Et c’est là que la magie du collectif fait son œuvre : sur un de nos premiers ballons, les gros chargent puis le ballon arrive vite sur Bastien (Mon dieu, mais Gauthier aurait-il fait une passe ???) qui traverse la défense… Mais encore mal dérouillé au niveau des cannes, notre jeune imbécile de 15 décide de se faire rattraper. Ce qui oblige Alex à venir au soutien et rattraper sa passe puis à lui-même se faire rattraper et obliger votre dégénéré de rédacteur à courir pour attraper l’olive et s’écrouler dans l’embut… 0-1 pour les grenouilles.
Coup dur pour les bus après l’énergie déployée en amont. Nous eûmes la bonne idée de profiter de ce moment faible, pour prendre le match à notre compte et le plier en première mi-temps.
Ainsi, le pack continuant à fixer et à libérer rapidement des ballons propres, la balle arrivait vite sur les extérieurs où Bastien franchit à nouveau et, vexé d’avoir été rattrapé sur sa première course, planta deux essais de plus.
Les bus avaient du mal à redresser la tête et trouver des solutions, du coup Bif inscrivait un nouvel essai, imité juste avant la mi-temps par Ti Clem, illustrant bien l’apport des remplacements et l’investissement de chacun.
Mi-Temps 5-0 pour les Arruanais. Le match était fait, encore fallait-il être sérieux jusqu’au bout.
La deuxième mi-temps fut différente, les Bus se reprenaient, les Arruanais se fatiguaient sur une défense énergivore, parlaient (un peu) trop, les changements se multipliaient et les attaques devenaient moins précises.
Cela ne nous empêcha pas de planter un nouvel essai par l’intermédiaire d’Alexis suite à une avancée des gros et une avant-dernière charge de Galdric…
Les Bus à force d’abnégation et de coups de boutoirs finirent par franchir la ligne à deux reprises, mais la défense fut sérieuse jusqu’au bout…
Score final 6-2 pour les Grenouilles du plus grand village de la 113.
Match dans la continuité de celui contre les Affranchis, avec le même sérieux et application, mais avec la saveur en plus d’avoir marqué des essais construits et collectifs (on peut pas toujours compter QUE sur le flair et le vice de Bif pour planter…). Toujours une grosse défense, un match maitrisé dans ces différents temps et une bonne circulation entre les 22 joueurs…
La réception fut comme toujours sympathique et j’ai pris la responsabilité du Nunuchon pour ma splendide course en travers devant les 22 wallabusiens soldée par un magnifique « tear drop », que n’aurait pas renié Tony Parker, mais qui dans notre sport est sanctionné par un en-avant…
Vous noterez que ce Nunuchon aurait pu être attribué à Zog pour sa réception suivie d’une « ponte » de ballon, sur un coup d’envoi adverse…
Nous nous retrouvons pour un débrief mercredi autour d’un gros repas et d’un entrainement excessivement physique à base de pétanque et de palets.
Enfin, pensez à vous rapprocher de moi, Marmotte ou Quentin pour les premiers règlements de Barcelone.
En effet, si au 08 juin, nous n’avons pas tous les premiers versements nous serons contraints d’annuler notre inscription au festival de l’amour et de la pondération !!!