Puisque les Aristo-Bobo-Fascisants de « L’équipe » n’ont pas daigné mettre en Une, le compte rendu du match d’hier soir, je me vois dans l’obligation de le retranscrire en quelques lignes…
Après avoir poireauté 30 minutes sous un ciel radieux au stade Sainte Germaine, je repris mon magnifique véhicule pour me rendre dans le bon stade afin de rejoindre mes joyeux compagnons tous enjoués par la perspective de pratiquer un rugby de grandes envolées sur un billard anglais chauffé à blanc par un soleil de plomb.
Vous l’aurez compris, 18 grenouilles trempées maugréaient avant de se jeter dans la fosse du Muddy Fest’ du Stade Bordelais…
Nos hôtes du soir arrivèrent en ordre dispersé et, malgré un effectif restreint et un mental de chips (dixit un de leurs anciens …), les postiers réussirent à regrouper 15 courageux qui purent s’éclater avec nous dans le marécage…
Après un échauffement qui nous permit de suer, tout en étant trempés et dégueulasses, nous commençâmes le match appliqués et bien conscients que la cohésion, la concentration et le fermage de gueule seraient les maitres mots de cette partie.
Le début de match fut équilibré et tout le monde put constater que valait mieux aimer les rucks et les gros placards plutôt que les combis à 3 inconnues sous peine de faire furieusement chier pendant une heure !!!
Assez rapidement sur une belle attaque où les avants vinrent fixer (et marquer gentiment l’adversaire humide…) le ballon rebondit jusqu’à Bedaine qui se retrouvait à déborder sur l’aile vers la terre promise. Las, rattrapé autant par son adversaire que son surnom, il décida de se débarrasser du ballon tel Evan Fournier plantant un trois point aux JO. Fort heureusement, le ballon bien taillé en olive rebondit plusieurs fois vers l’arrière et le futur héros du soir, Bif le goupil, ramassait l’offrande et galopait entre les poteaux. 1-0 l’Arruan.
Le match continua d’être copieux en combat et assez équilibré. À noter, le peu de fautes de mains en proportion du temps dégueulasse du soir. Le jeu se déroula un long moment entre les deux lignes des 40. Les noirs finirent par progresser, mais la défense arruanaise, agressive et efficace, ne craquait pas. Grosse frayeur tout de même avec un ballon contré sur un dégagement qu’Alex aplatissait en catastrophe dans l’embut. La défense qui suivit fut énorme et nous reprîmes 30 mètres aux noirs. Et à force de charges impactantes, leur défense glissait trop vite autour d’un ruck et Rory Bifott s’infiltrait pour envoyer une énorme course, tout en chaloupements naturels, et inscrire en solitaire le deuxième essai. 2-0.
Une nouvelle séquence défensive sérieuse nous amenait à la mi-temps.
Débrief aux citrons: on est bien dedans, on reste focus sur le match, on s’applique comme depuis le début du match et ça va l’faire…
La deuxième mi-temps verra les postiers se montrer de plus en plus menaçants. Mais la volonté batracienne ne faiblit pas et plusieurs séquences défensives monstrueuses empêchèrent les affranchis de conclure. Le coaching fluide et assez bien autorégulé, permit de faire jouer tout le monde tout en gardant un niveau d’engagement et de concentration élevé. Certaines incompréhensions sur des décisions arbitrales, une fatigue grandissante amenèrent un peu d’énervement, mais la partie continua de se dérouler de manière virile MAIS correcte.
Si les verts n’eurent pas pléthore de ballons, ils surent bien les exploiter pour gagner du terrain. La fin de match fut ainsi plus à notre avantage et sur une belle attaque arrêtée illicitement dans leurs 22, Karim Bifzema jouait vite une pénalité et s’en allait planter son, notre, troisième essai.
Le match s’arrêtera quelques minutes plus tard sur un geste technique de l’arbitre que nous connaissons bien, puisque le dépositaire du brevet est de chez nous (hein, mon Dom !), le fameux « Puisque-c’est-comme-ça-on-arrete-le-match-à-deux-minutes-de-la-fin-du-chrono! ».
Cela ne viendra pas ternir un match qui s’est passé dans un bel état d’esprit.
Un très bon match donc avec une vraie volonté de ne rien lâcher ( 3e match de suite où l’on arrive à faire de grosses séquences sur notre ligne sans encaisser l’essai…) et une grosse défense. Des encouragements, pas trop de bavardages (excepté sur la fin) et, du coup, on ne se disperse pas sur des conneries… Une attaque appliquée à défaut d’être tranchante avec ce temps et ce terrain gadouillard, mais qui du coup use l’adversaire et ouvre des espaces à Kill Bif.
Bref, un bon cru arruanais !
La réception des collègues de La Poste fut fort sympathique et nous permis de clôturer de belle manière cette boueuse, mais constructive soirée !!!
RDV mercredi pour continuer à nous destroncher dans la joie et la bonne humeur, mais avec plus de cailloux et de moustiques !!!
ET PENSEZ A VOUS INSCRIRE POUR BARCELONE EN VOUS RENDANT SUR L’ARTICLE !!!